« Learning » WISEs: Towards a new kind of social enterprise model in France? Les entreprises sociales apprenantes d'insertion : vers un nouvel idéaltype d'entreprise sociale en France ?
Gael Henaff
Université de Rennes 2
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Emmanuel Bioteau
Eso-Université d'Angers
Geographer (Lecturer at University of Angers, France). Author of diverse articles on Third Sector (ESS) in France. Co-author with Pascal Glémain (2015, Presses Universitaires de Rennes) of "Entreprises solidaires. L'économie sociale et solidaire en question(s)".
Abstract
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Il faut remonter au début des années 1970 en France pour que la question de l’insertion sociale et professionnelle soit posée. A cette époque, cette préoccupation correspondait à une politique sociale orientée « jeunes » à travers son « opération 50000 jeunes ». L’insertion était alors envisagée relativement à ce public-cible de bénéficiaires comme la recherche d’un équilibre entre l’Etat-providence et les individus, en vue de la consolidation d’une cohésion sociale fragilisée. En d’autres termes, l’insertion sociale était appréhendée comme une étape nécessaire (voire incontournable) du processus d’intégration à la fois économique et sociale de chaque bénéficiaire, afin que celui-ci trouve sa place parmi les siens.
Pour ce faire, les politiques d’insertion visaient à adapter les privés d’emploi – jeunes puis moins jeunes - aux nouvelles conditions du marché du travail, en articulant formation-qualification-emploi de façon à ce que les nouvelles opportunités d’occupation sur ce macro marché et au sein des entreprises (micro marchés du travail) agissant dans de nouveaux secteurs puissent ouvrir des postes de travail. Les premières politiques d’insertion du milieu des années 1970 (contrat emploi-formation, pactes pour l’emploi) initiées en direction des jeunes, s’inscrivent dans un contexte de chômage qualifié de « frictionnel ». Les mesures prises alors, de type formation, visent à mettre en adéquation le niveau de formation des jeunes avec les attendus des postes de travail. On parle de politiques « adéquationnistes » (Whul, 1996). Une décennie plus tard, le développement d’un chômage de longue durée très résistant aux conjonctures de reprise économique oriente les représentations des acteurs publics et de l’opinion, vers le caractère structurel d’un chômage qualifié « d’exclusion ». On assiste alors en 1984 au développement des dispositifs de la formation par alternance (contrat de qualification, contrat d’adaptation, travaux d’utilité collective). Face à ce chômage d’exclusion, l’initiative citoyenne n’est pas en reste. Dès 1982, des expérimentations locales dans des bassins industriels sinistrés comme celui de Redon, en région Bretagne, donnent naissance à des dynamiques associatives de soutien aux chômeurs en fin de droits. Les premières associations intermédiaires (AI) cherchent à les réintroduire dans l’ordre salarial par leur mise à disposition auprès d’une offre d’emploi éclatée proposée par des particuliers. En 1989, le vote de la loi sur le revenu minimum d’insertion (RMI) cherche à mettre en accords ces initiatives multiples en proposant un double versant d’intervention sur les phénomènes d’exclusion : celui d’un droit au revenu minimum, et celui d’un droit à l’insertion. La problématique publique dominante devient celle de la construction d’une offre d’insertion permettant l’établissement du lien contractuel entre les bénéficiaires et la puissance publique. Ainsi de multiples initiatives se développent, portées par des logiques sociales différenciées, à l’intérieur ou hors du cadre des politiques publiques de lutte contre l’exclusion et la pauvreté.
Authors
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Glémain Pascal
(Université de Rennes 2)
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Gael Henaff
(Université de Rennes 2)
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Emmanuel Bioteau
(Eso-Université d'Angers)
Topic Area
Social enterprise models in an international perspectives
Session
F1 » Comparing Work Integration Social Enterprise Models (09:00 - Friday, 3rd July, TBC)
Paper
WILSE_s_in_France_ICSEM-SOCENT_Gl_main-H_naff-Urasadettan-Amintas-Bioteau-Gouzien-1.pdf
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